À l'attention des pères

Bonjour!

Premièrement, si vous êtes un futur père et que vous lisez cet article, bienvenue sur mon blog!

Nous avons parfois tendance à ne s'attarder qu'à la mère et à sous-estimer la place et l'influence du père dans le processus de la grossesse, de l'accouchement et de l'accueil du bébé. Qu'un père soit impliqué, présent, déconnecté ou absent affecte grandement le déroulement de la grossesse et de l'accouchement et la façon dont la mère va vivre sa maternité. Un père présent, bien préparé et impliqué est de la plus grande aide pour la future maman. Le plus beau cadeau que vous pouvez faire à votre conjointe est de faire confiance en son intuition et en sa capacité d'accoucher et à la supporter dans son processus et dans ses choix.

En tant qu'homme, il est important que vous compreniez que l'accouchement est un passge très important pour une femme, c'est un événement qui nous marque pour le reste de notre vie, émotionellement, et physiquement. La plupart des futures mères se renseignent et font des recherches exhaustives durant leur grossesse pour en savoir plus sur le processus et sur les choix qui s'offrent à elles. Parfois, certaines femmes sont convaincues qu'elles veulent faire un choix en particulier, mais finalement elles laissent tomber parce que le conjoint n'est pas à l'aise avec ce choix.

Je vous demanderais de ne pas sous-estimer l'influence que vous pouvez avoir sur votre partenaire. Vos opinions ont beaucoup d'importance pour elle, et cela risque de la pousser à faire ou à changer leurs choix pour vous. Faites confiance à son intuition et à ses désirs au lieu de lui transmettre vos peurs, et renseignez-vous autant qu'elle. Beaucoup de pères, heureusement, sont impliqués, font confiance, se renseignent et se préparent. Se préparer ensemble à l'accueil de votre nouveau bébé est aussi une belle occasion de faire grandir le couple, et de vous amener à inverstir votre paternité naturellement. Mais l'inconnu et la nouveauté apportent toujours des doutes, et c'est normal. Surtout lorsqu'il s'agit de la vie et du confort de votre conjointe, de votre enfant. J'ai entendu à de nombreuses reprises des récits de césariennes précipitées, ou d'épidurales posées sur des femmes qui auraient souhaité avoir un accouchement naturel (et qui auraitent pu continuer), parce que le père n'en pouvais plus de voir sa conjointe en douleurs.

Aujourd'hui, c'est devenu la norme que les partenaires assistent aux accouchements. Mais ce n'est pas tous qui y sont prêts et dispos. Il est important que pour cet aspect, vous n'hésitiez pas à faire part de vos appréhensions, de vos peurs et de vos sentiments. Vous avez le droit d'être impressionnés et incertains face à l'idée d'assister à un accouchement. Parlez en, et regardez des accouchements en vidéo. Il existe tout plein de bons films sur la naissance, et Youtube regorge de vidéos d'accouchement. Si jamais vous êtes incertains de vouloir assister, parlez-en et exprimez vous. Si vous y allez de reculons et que vous êtes nerveux et tendus tout au long du travail, si vous êtes mal à l'aise, vous ne rendrez pas service à votre conjointe. Avoir une accompagnante à la naissance présente pour vous aider à vous préparer avant, et pour vous rassurer pendant le travail pourrait être une bonne idée (en plus de tous les avantages de ce service). Dans certains cas rares, il serait peut-être plus sage que le père reste hors de la salle de naissance s'il ne se sent vraiment pas à l'aise et qu'il est trop nerveux. Certains pères ne souhaitent même pas assister mais y vont quand même de reculons pour de pas décevoir leur conjointe. La nervosité est extrêmement communicative, et par le simple fait d'être nerveux et mal à l'aise, vous pourriez transmettre votre nervosité à votre conjointe et rendre l'accouchement plus difficile. Un entre-deux serait aussi de prendre les pauses pendant le travail si jamais vous réalisez que vous trouvez ça difficile. Allez prendre une marche, un café, et revenez lorsque votre calme est revenu. Bien que beaucoup d'hommes soient des perles lors de l'accouchement de leur femme, et trouvent l'expérience extraordinaire, certains en ressortent traumatisés par manque de préparation. Il est important que vous vous écoutiez et que vous sachiez poser vos limites, pour le bien de tous. Si vous êtes bien préparés, en confiance et détendus, vous serez de la plus grande aide et d'un support précieux pour votre conjointe.

Que pouvez-vous faire pour être prêt? Essayez de vous préparer autant qu'elle. Lisez les livres ensemble. Suivez des cours prénataux en couple et n'hésitez pas à poser des questions. Parlez à d'autres pères pour savoir comment eux ont vécu l'arrivée de leur bébé. Essayez de vous départir de vos peurs et angoisses afin d'être plus centré et plus calmes pour votre conjointe. N'ayez pas peur de parler de vos émotions et de ce que vous vivez. Ayez recours aux services d'une accompagnante à la naissance, car nous sommes aussi là pour aider les pères à mieux se préparer, à avoir les bons outils pour supporter leurs conjointes au cours de ce long processus, et à savoir quoi faire durant l'accouchement.

Je tiens aussi à faire le point sur l'allaitement. Certains d'entre vous sont peut-être mal à l'aise à l'idée de devoir partager les seins de votre conjointe avec votre bébé. Dans le monde ou nous vivons, nous considérons les seins plus comme un attrait sexuel que comme un mode d'alimentation. Mais la nature a créé les seins afin de nourrir les bébés, et non afin d'exciter les mâles. Alors si votre femme veut allaiter, encouragez-là, supportez-là faites tout ce que vous pouvez pour lui faciliter la tâche et soyez fier qu'elle fasse ce choix pour votre enfant. Ça peut parfois être incommodant, mais la personne qui en tirera les plus grands bénéfices est votre enfant. Il est vrai qu'au début (qu'il y ait allaitement ou pas) votre vie sexuelle risque d'être chamboulée, avec les fluctuations hormonales et le changement de rôle, c'est normal que la sexualité change. Mais en restant investi dans votre relation et avec un peu de patience, les choses devraient redevenir presque comme avant après quelques temps. Je vous invite aussi à aller vous renseigner sur les multiples avantages du lait maternel (quelques sites ici, ici ici et ici) afin de mieux comprendre pourquoi choisir l'allaitement.  De plus, il y a d'autres choses que vous pouvez faire pour vous occuper du bébé et participer que de donner le biberon (par exemple: changer la couche, donner le bain, masser le bébé, le promener, jouer avec lui, etc.). Aucune femme souhaitant nourrir son bébé au sein ne devrait abandoner l'idée d'allaiter parce que son conjoint ne veut pas. Cette décision lui appratient à elle seule.

J'espère que ce petit article a su mettre les choses au clair pour vous, et vous a donné des pistes de réflexion et des outils pour vous préparer à cette belle aventure.

Pour conclure, j'aimerais offrir tous mes meilleurs voeux de fête des pères (en retard) à tous les papas, grands-papas, futurs papas, beaux-papas, papas disparus, et aux mamans qui doivent aussi assumer le rôle du papa. J'espère que vous avez passé une belle journée entourés de ceux que vous aimez.

À bientôt!

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